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DNC : 74 foyers et 39 élevages touchés en Savoie et Haute-Savoie
C’est le bilan établi par le ministère de l’Agriculture en date du 11 août. Le nombre de foyers progresse toujours mais la maladie reste circonscrite dans les deux départements savoyards. Le taux de vaccination des bovins concernés dépasse les 70%. « L’immunisation des bovins de la zone commence à se mettre en place », indique le ministère de l’Agriculture.
En date du 11 août, 74 foyers de Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont été détectés en France, dont 31 en Savoie (sur les communes d'Entrelacs et Hauteluce) et 43 en Haute-Savoie (sur les communes de Rumilly, Massingy, Marigny-Saint-Marcel, Faverges-Seythenex, Saint-Ferréol, Les Combes-Seythenex, Boussy, Val-de-Chaise, Moye). Ces foyers concernent 39 élevages. Tel est le bilan dressé par ministère de l’Agriculture sur le front de la DNC.
Depuis la détection le 29 juin dernier d’un premier foyer dans l’Hexagone, la DNC a rejoint la cohorte de maladies vectorielles (FCO, MHE), véhiculées par des insectes (moucherons piqueurs, mouches hématophages), infectant de proches en proches bovins et ovins (bovins exclusivement dans le cas de la DNC), sans traitement thérapeutique mais pas sans conséquence pour les animaux et leurs éleveurs, et pas sans lien avec le changement climatique.
Face à la DNC, qu’un règlement européen impose d’éradiquer, le ministère de l’Agriculture a adopté une stratégie reposant sur le renforcement de la biosécurité, le dépeuplement des élevages contaminés et une campagne de vaccination ciblant les 310.000 bovins de la zone réglementée, démarrée le 19 juillet. En date du 11 août, le taux de vaccination dépasse les 70 % des bovins concernés.
1,2 million d’euros d’acompte versés
Le ministère de l’Agriculture annonce par ailleurs que plus de 1,2 million d'euros ont d'ores et déjà été versés aux éleveurs contraints à un dépeuplement, en guise d’acompte et en attendant l’expertise exhaustive du préjudice. Ce dernier intègrera la période d’improductivité de l'élevage (3 mois maximum pour les élevages laitiers, et de 12 mois maximum pour les élevages allaitants) et sera augmentée de la durée d’interdiction de remise en place des animaux, sachant que celle-ci ne pourra intervenir que 45 jours après la levée de la zone réglementée.
La zone réglementée stable
Compte tenu des 28 jours d’incubation de la maladie et des 21 jours requis pour obtenir une protection complète après vaccination, il faudra encore attendre quelques semaines pour entrevoir l’espoir d’une rémission, avant une éradication encore hypothétique à ce jour. « L’immunisation des bovins de la zone commence à se mettre en place », indique le ministère de l’Agriculture, précisant que « depuis le 22 juillet, la zone réglementée n’a pas évolué, ce qui traduit une absence de propagation de la maladie et témoigne de l’efficacité de la stratégie sanitaire mise en place ».