Quelles sont les prévisions pour août 2025 ?

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Perpignan

<p>&nbsp;Le tintement des cloches des brebis de la Cabane du berger, sa ferme &agrave; Fontjoncouse, ont soudainement cess&eacute; de retentir entre les plaines noircies de ce coin de campagne des Corbi&egrave;res. Sous le soleil br&ucirc;lant, Emmanuelle Bernier et ses voisins, d&eacute;blaient les taules de la bergerie, d&eacute;truite par les flammes, qui abritait il y a peu, tout un troupeau de ch&egrave;vres dont certaines &eacute;taient sur le point de mettre bas.</p><h2>Troupeau de ch&egrave;vres d&eacute;cim&eacute;</h2><p>Observant les points GPS de ses 17 ch&egrave;vres durant l'incendie, l'&eacute;leveuse qui avait &eacute;vacu&eacute; les lieux peu de temps avant l'arriv&eacute;e des flammes, s'est aper&ccedil;u "<em>qu'elles ne bougeaient plus</em>", raconte-t-elle. "<em>Quand je suis all&eacute;e voir, toutes les ch&egrave;vres avaient br&ucirc;l&eacute;. En fait elles &eacute;taient mortes</em>". Les d&eacute;g&acirc;ts dans cette exploitation, produisant laine et plantes m&eacute;dicinales, sont tels, que la quinzaine de brebis rescap&eacute;es du feu ne peuvent plus y rester, l'&eacute;leveuse ne pouvant plus, dans l'imm&eacute;diat, les prendre en charge.</p><h3>Voir aussi :<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-de-l-aude-meurtrie-par-les-incendies-a-repetition" target="_blank" title=""> l&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aude meurtrie par les incendies &agrave; r&eacute;p&eacute;tition</a></h3><h2>Solidarit&eacute; paysanne&nbsp;</h2><p>Entre les grilles de la b&eacute;taill&egrave;re qui emporte son troupeau vers une terre d'accueil temporaire, &agrave; 18 km de l&agrave;, l'&eacute;leveuse glisse ses mains, pour quelques caresses d'au-revoir. "<em>Ca va aller les filles</em>" leur susurre-t-elle. Alors que le v&eacute;hicule disparait du paysage, Emmanuelle Bernier s'effondre.&nbsp;Elle et son amie, &eacute;galement voisine, St&eacute;phanie Portal s'agrippent de longues secondes, en sanglots. "<em>Ce lieu, on l'a appel&eacute; la Cabane du berger, tout a &eacute;t&eacute; construit ici autour des brebis et l&agrave; de voir le troupeau partir, c'&eacute;tait hyper &eacute;prouvant pour moi</em>", dit-elle. "<em>C'est terrible, confie l'&eacute;leveuse, parce que moi je n'ai jamais v&eacute;cu ici sans brebis</em>".</p><h2>Un refuge temporaire pour les animaux&nbsp;</h2><p>Les brebis ont &eacute;t&eacute; transport&eacute;es vers un lieu o&ugrave; "<em>elles seront bien trait&eacute;es</em>" et o&ugrave; l'&eacute;leveuse pourra "<em>aller les voir facilement</em>", le domaine viticole Beauregard Mirouze, &agrave; Bizanet. Ce ch&acirc;teau a lanc&eacute;, en coordination avec plusieurs associations locales, un<br>r&eacute;seau de soutien aux agriculteurs sinistr&eacute;s. A la suite du gigantesque incendie survenu mardi, plusieurs b&eacute;n&eacute;voles ont<br>"<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-indemnite-compensatoire-de-handicap-climatique" target="_blank" title=""><em>arpent&eacute; les Corbi&egrave;res, sur les 15 communes qui sont sinistr&eacute;es pour recenser les besoins</em></a>" des exploitants touch&eacute;s par l'incendie, renseigne Nicolas Mirouze, propri&eacute;taire du domaine. "<em>Beaucoup d'animaux sont morts, mais pas tous</em>", "<em>l'id&eacute;e c'est d'extraire<br>les b&ecirc;tes vers des zones moins hostiles comme Beauregard</em>", o&ugrave; elles pourront brouter &agrave; leur guise, pointe Nicolas Mirouze, d&eacute;crivant son domaine comme une "<em>base arri&egrave;re pour animaux</em>".</p><h2>Amertume et incompr&eacute;hension</h2><p>Des jours apr&egrave;s le sinistre, Emmanuelle se dit <em>"hyper en col&egrave;re</em>", que l'information "<em>d'&eacute;vacuer n'a jamais &eacute;t&eacute; donn&eacute;</em>", <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/incendies-aude-consequences-des-fumees-d-incendie-sur-la-qualite-des-raisins-et-la-vinification" target="_blank" title="">alors que le feu approchait.</a> "<em>Si &ccedil;a avait &eacute;t&eacute; le cas, j'aurais eu le temps de sauver mes ch&egrave;vres</em>", regrette Mme Bernier. <em>"Je vais changer de m&eacute;tier certainement, &ccedil;a va changer toute ma vie</em>", dit-elle.<br>Vid&eacute;, le domaine d'Emmanuelle Bernier n'est parcouru que de quelques oies qui cacardent et deux ch&egrave;vres malades.&nbsp;Au milieu de son terrain d&eacute;sert&eacute;, le regard azur pos&eacute; sur le soleil qui d&eacute;cline derri&egrave;re les courbes des collines &eacute;b&egrave;nes, Emmanuelle Bernier balaye un instant son d&eacute;sespoir: "<em>il reste encore un peu de vie</em>".</p>


Les brebis d'Emmanuelle Bernier quittent les terres brûlées de Fontjoncouse, dans l'Aude, sous le regard brisé de l'éleveuse, forcée de confier provisoirement ses bêtes à un viticulteur du secteur qui recueille les animaux de ces paysans qui ont tout perdu.

"Quand je suis allée voir, toutes les chèvres avaient brûlé", le drame d'une éleveuse audoise

<p>En juillet, 44% des points d&rsquo;observation sont sous les normales mensuelles, 24% sont comparables et 32% sont au-dessus, contre respectivement 39%, 26% et 35% en juin. Tel est le constat dress&eacute; par le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM), qui &eacute;voque une situation &laquo;&nbsp;h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/3/1/8/7778138-1-fre-FR/b489e0ece1d6-Carte.jpg" alt="Niveau des nappes et tendances &eacute;volutives en date du 1er ao&ucirc;t 2025 (Source : BRGM)" height="1704" width="1562" /><figcaption>Niveau des nappes et tendances &eacute;volutives en date du 1er ao&ucirc;t 2025 (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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<p>Si la situation de d&eacute;part, &agrave; l&rsquo;automne dernier, &eacute;tait des plus favorables, avec des niveaux &agrave; l&rsquo;&eacute;tiage particuli&egrave;rement hauts, la situation globale s&rsquo;est d&eacute;grad&eacute;e progressivement depuis f&eacute;vrier, du fait d&rsquo;un d&eacute;ficit de pr&eacute;cipitations persistant sur une grande partie nord du territoire qui s&rsquo;est g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; entre avril et mai au sud. En juillet, les pluies ont &eacute;t&eacute; abondantes peu b&eacute;n&eacute;fiques pour les nappes. Ce constat est habituel &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e, rel&egrave;ve le BRGM car les &eacute;pisodes pluviom&eacute;triques de l&rsquo;&eacute;t&eacute; ne s&rsquo;infiltrent que tr&egrave;s peu en profondeur. D&rsquo;une part, les &eacute;pisodes orageux favorisent le ruissellement au d&eacute;triment d&rsquo;une infiltration dans les sols. D&rsquo;autre part, les pluies infiltr&eacute;es permettent d&rsquo;humidifier les sols et profitent essentiellement &agrave; la v&eacute;g&eacute;tation. Cependant, les pluies ont &eacute;t&eacute; abondantes en juillet. Elles ont localement r&eacute;ussi &agrave; s&rsquo;infiltrer en profondeur et &agrave; engendrer des &eacute;pisodes ponctuels de recharge.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-duplomb-et-stockage-d-eau-les-irrigants-de-france-satisfaits-a-quelques-reserves-pres" target="_blank" title="">Loi Duplomb et stockage d&rsquo;eau&nbsp;: les Irrigants de France satisfaits, &agrave; quelques r&eacute;serves pr&egrave;s</a>
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<p>Ces apports ont permis de r&eacute;duire la vitesse de la vidange de nappes r&eacute;actives situ&eacute;es au droit de secteurs tr&egrave;s arros&eacute;s (moiti&eacute; nord du territoire, pourtour m&eacute;diterran&eacute;en et Corse). Les pr&eacute;cipitations ont permis une diminution plus ou moins significative des pr&eacute;l&egrave;vements, notamment pour l&rsquo;irrigation et le tourisme, et d&rsquo;all&eacute;ger ainsi la pression sur les eaux souterraines.</p><p>Concernant les nappes inertielles et les secteurs peu arros&eacute;s abritant des nappes r&eacute;actives, la vidange reste active. La baisse des niveaux est localement accentu&eacute;e par les pr&eacute;l&egrave;vements en nappe pour l&rsquo;irrigation.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/1/8/7778172-1-fre-FR/b9d2a0a08d79-Capture-d-e-cran-2025-08-11-a-13.10.39.png" alt="Evolution de la situation observ&eacute;e sur les pi&eacute;zom&egrave;tres entre ao&ucirc;t 2024 et juillet 2025 (Source : BRGM)" height="678" width="1742" /><figcaption>Evolution de la situation observ&eacute;e sur les pi&eacute;zom&egrave;tres entre ao&ucirc;t 2024 et juillet 2025 (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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L’état des nappes se dégrade lentement et reste hétérogène, de très bas à modérément haut, selon le dernier bulletin de situation du BRGM.

En juillet, une nappe sur deux sous les normales, une sur trois au-dessus

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