Quelles sont les prévisions pour août 2025 ?

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Le Passage

Sur la parcelle de Patrice Ayrault, &agrave; Oulmes, les journalistes sont venus d&eacute;couvrir l&rsquo;op&eacute;ration que Cavac et le Groupe Dubreuil(1) ont r&eacute;sum&eacute; sous le slogan &laquo;&nbsp;du champ &agrave; l&rsquo;avion&nbsp;&raquo;. L&rsquo;agriculteur h&ocirc;te et t&eacute;moin de l'&eacute;v&eacute;nement fait partie des douze exploitants sud-vend&eacute;ens et sud-deux-s&eacute;vriens qui participent &agrave; la phase test de la culture de tournesol (300 ha) ou de cameline (40 ha) en couvert v&eacute;g&eacute;tal destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration de biok&eacute;roz&egrave;ne (dit &laquo;&nbsp;biojet&nbsp;&raquo;) pour l&rsquo;aviation. Chez Patrice Ayrault, les 15 ha de tournesol en vari&eacute;t&eacute; pr&eacute;coce(2) ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;s le 24 juin &agrave; la suite de l&rsquo;orge. Depuis plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;, le Gaec Pacouinay(3) a l&rsquo;exp&eacute;rience de ce d&eacute;rob&eacute;, &eacute;galement derri&egrave;re des pois de conserve et des pois prot&eacute;agineux. L&rsquo;&eacute;leveur y voit une solution pour g&eacute;rer les volumes d&rsquo;effluents de l&rsquo;exploitation comprenant des vaches laiti&egrave;res et des lapins. &laquo;&nbsp;Avec un d&eacute;bouch&eacute; en biocarburant, la motivation suppl&eacute;mentaire est la recherche du rendement et une r&eacute;mun&eacute;ration jusqu&rsquo;alors inexistante&raquo;, argumente Patrice Ayrault, convaincu par ailleurs des atouts des d&eacute;rob&eacute;s en mati&egrave;re d&rsquo;&eacute;conomie de charge et de main-d&rsquo;&oelig;uvre. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un projet plein de sens pour nous, commente Olivier Joreau, directeur g&eacute;n&eacute;ral du groupe Cavac, car il a pour ambition, &agrave; la fois de fournir un revenu au producteur sur des doubles cultures qui ont d&eacute;j&agrave; un int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique et agronomique, et de montrer que l&rsquo;agriculture a un r&ocirc;le dans la d&eacute;carbonation d&rsquo;autres secteurs &eacute;conomiques&nbsp;&raquo;. &nbsp;6 % en 2030Partenaire de la coop&eacute;rative via son fonds de dotation Oh&eacute; la Terre, le Groupe Dubreuil a de son c&ocirc;t&eacute; la n&eacute;cessit&eacute; de faire &eacute;voluer sa strat&eacute;gie carburant pour r&eacute;pondre aux enjeux climatiques. &laquo;&nbsp;Le biocarburant est la seule solution pour d&eacute;carboner le transport a&eacute;rien long-courrier &raquo;, dit d&rsquo;embl&eacute;e Paul-Henri Dubreuil, PDG du groupe propri&eacute;taire de deux compagnies, Air Cara&iuml;bes et French Bee. La r&eacute;glementation europ&eacute;enne exige d&eacute;j&agrave; l&rsquo;int&eacute;gration de 2 % de biok&eacute;roz&egrave;ne dans la consommation de l&rsquo;aviation. Cette obligatoire passe &agrave; 6 % en 2030 et progressera probablement encore davantage au-del&agrave;. &laquo;&nbsp;Actuellement, l&rsquo;huile incorpor&eacute;e vient plut&ocirc;t de Chine, d&eacute;plore Paul-Henri Dubreuil, en d&eacute;veloppant la biomasse en interculture en France on peut cr&eacute;er une fili&egrave;re nationale garantissant un meilleur bilan carbone&nbsp;&raquo;. &nbsp;&laquo;&nbsp;Pas d&rsquo;autre choix&nbsp;&raquo;La Cavac avance une ambition sans pr&eacute;cision, d&rsquo;atteindre &laquo;&nbsp;2 000 ha, 4 000 ha dans les ann&eacute;es &agrave; venir car il y a un potentiel dans notre r&eacute;gion&nbsp;&raquo;. Un b&eacute;mol&nbsp;: &laquo;&nbsp;le co&ucirc;t d&rsquo;un biok&eacute;roz&egrave;ne sera quatre &agrave; cinq fois plus cher que celui d&rsquo;origine fossile&nbsp;&raquo;, indique Paul-Henri Dubreuil, qui n&rsquo;imagine pas faire l&rsquo;impasse car &laquo;&nbsp;l&rsquo;avenir est l&agrave; et on n&rsquo;a pas d&rsquo;autre choix&nbsp;&raquo;. Si les partenaires n&rsquo;ont &laquo;&nbsp;aucun doute sur le process industriel de transformation&nbsp;&raquo;, le d&eacute;fi reste celui des rendements et du co&ucirc;t de revient. Les autorit&eacute;s europ&eacute;ennes doivent encore se prononcer sur l&rsquo;autorisation de mise sur le march&eacute; d&rsquo;un tel biocarburant pour l&rsquo;aviation. En septembre, les premi&egrave;res donn&eacute;es des r&eacute;coltes seront particuli&egrave;rement attendues. (1)Groupe familial vend&eacute;en pr&eacute;sent dans sept m&eacute;tiers dont le transport a&eacute;rien avec les compagnies Air Cara&iuml;bes et French bee.(2)Arco de Sygenta, 90 jours.(3) 390 ha (c&eacute;r&eacute;ales, semences), irrigation sur 80 % de la SAU&nbsp;; 130 vaches normandes et lapins (700 cages m&egrave;res)&nbsp;; 50 hectares en prairies naturelles.

Cavac et le Groupe Dubreuil s’associent dans un essai de culture de tournesol et de cameline en couvert végétal. Objectif : fournir la base d’un biocarburant pour les avions et un revenu complémentaire pour les agriculteurs.

Des dérobés pour décarboner les avions

Un bourdon se pose sur une fleur de melon&hellip; il est &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre, il pollinise&nbsp;! Les melons de l&rsquo;exploitation Burban, &agrave; La Baule, sont conduits en PBI (Protection biologique int&eacute;gr&eacute;e) et des ruches de bourdons sont dispos&eacute;es vers les abris pour assurer la pollinisation. &laquo;&nbsp;20 &agrave; 25 tonnes de melons par saison. &Ccedil;a fait du volume mais rien &agrave; voir avec les gros melonniers&nbsp;&raquo;, souligne St&eacute;phane Burban. Exclusivement sous tunnel plastique P30 (doubl&eacute;), ce sont 12 000 m2 qui sont consacr&eacute;s &agrave; cette culture. &laquo;&nbsp;Le melon appr&eacute;cie la chaleur, alors on ferme les ouvertures des serres en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi jusqu&rsquo;au matin pour conserver la chaleur dans les serres.&nbsp;&raquo; Mais au moment de la floraison, il faut prendre garde &agrave; ce que les temp&eacute;ratures ne montent pas trop haut pour &eacute;viter les coulures. En jouant sur les vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;coces &agrave; tardives de type charentais, la production peut s&rsquo;&eacute;taler de mi-juin &agrave; mi-septembre. &laquo;&nbsp;On fait plusieurs passages dans chaque serre&nbsp;&raquo;, note St&eacute;phane Burban. La commercialisation est assur&eacute;e en vente directe sur les march&eacute;s de plein air par Xavier Burban.&nbsp;L&rsquo;irrigation essentielleL&rsquo;irrigation est &eacute;videmment n&eacute;cessaire pour la pousse du melon. Chez les Burban, elle est r&eacute;alis&eacute;e par goutte-&agrave;-goutte depuis un puits art&eacute;sien. C&rsquo;est ici que s&rsquo;exprime toute la technique du chef de culture. &laquo;&nbsp;Trop d&rsquo;eau et le melon se fend. Pas assez, c&rsquo;est le stress hydrique et ils se d&eacute;veloppent mal. Les besoins en irrigation ne seront pas les m&ecirc;mes au moment de la fructification et &agrave; celui de la cueillette. Il faut jongler avec le bon dosage. L&rsquo;alimentation hydrique est compl&eacute;t&eacute;e par des &eacute;l&eacute;ments nutritifs. Ils sont n&eacute;cessaires pour obtenir un bon taux de sucre. Le matin, on charge en &eacute;l&eacute;ments nutritifs car le melon a &laquo;&nbsp;faim&nbsp;&raquo;. L&rsquo;apr&egrave;s-midi, aux heures les plus chaudes, le melon a besoin d&rsquo;eau. Et en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi, on redonne des &eacute;l&eacute;ments nutritifs pour la nuit&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille St&eacute;phane Burban. Mais aujourd&rsquo;hui, des vari&eacute;t&eacute;s de melon fissurent moins et la collerette se d&eacute;tache moins&hellip; Un avantage pour le commerce mais aussi un inconv&eacute;nient pour les cueilleurs qui perdent ainsi un indicateur visuel pour le ramassage.&nbsp;&nbsp; &nbsp;Du ray-grass en interculture&Agrave; la fin de la culture de melon, du ray-grass est sem&eacute; en d&eacute;rob&eacute;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;al serait de la moutarde mais son cycle ne correspond pas &agrave; celui du melon&nbsp;&raquo;, analyse l&rsquo;agriculteur. Ce qui int&eacute;resse St&eacute;phane Burban dans cette pratique, &laquo;&nbsp;c&rsquo;est le travail du sol l&rsquo;hiver. Le ray-grass permet d&rsquo;a&eacute;rer le sol avec ses racines. Comme les racines des plants de melon restent en surface, le ray-grass se pr&ecirc;te bien. On le broie deux fois dans l&rsquo;hiver. Il est aussi moins cher, assez facile d&rsquo;entretien et &eacute;touffe bien les herbes ind&eacute;sirables quand il est bien sem&eacute;. On d&eacute;fait le ray-grass au moment des plantations et on l&rsquo;enfouit&nbsp;&raquo;.

L’entreprise Burban producteur, à La Baule, est surtout connue pour ses fraises mais elle produit aussi des melons.

Melon : un peu de chaleur et d'eau

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